Ce jour-là, c’était un dimanche… il faisait assez tiède, pour cette saison qui se prend si souvent pour l’automne… il y avait des trouées bleues ! En entrant dans la chapelle, comme à la sortie… Trois personnes qui étaient là la veille se sont encore assises là… deux semblaient avoir la disponibilité d’en faire un rituel matinal, dont une de mes voisines, que je n’avais jamais croisée jusque-là… la vigueur, la fougue du texte était impressionnante, et je sentais que nos intelligences voulaient bien s’y laisser aller ensemble, se laisser dynamiser par cette force de vie… J’ai pensé que son penchant oral structurait sa réceptivité. J’ai remarqué la place faite à la bouche dans l’organisation du champ d’attention. Elle observe ses « tornades » intérieures (c’est moi qui les nomme ainsi) avec précision, simplicité, minutie… comment elle réagit à ce qui se passe en elle, autour d’elle… Elle décrit : j’étais en vélo, j’étais à la terrasse d’un café… c’est une formidable invitation à faire face à la diversité des événements, à l’éclatement, au conflit, à la contradiction : « cette recherche inquiète, cette insatisfaction, ce sentiment de vide derrière les choses, cette fermeture à la vie et ces ruminations sans fin. Pour l’instant je suis enlisée en plein marais. » p. 28 Bienvenue au club ! Quand je vous disais que nous pourrions trouver là une sœur auprès de qui se reconnaître sans honte, ni complaisance.