Avec Etty Hillesum – jour 9… (page 103 à 116)

« Quelqu’un venait de mourir sous la torture, un de plus. » page 103

 

«  je ne crois plus que nous puissions corriger quoi que ce soit dans le monde extérieur, que nous n’ayons d’abord corrigé en nous. » page 104

 

«  nos professeurs sont internés, un ami de Jan venait de mourir sous la botte, les sujets de détresse ne se comptaient pas, » page 105

 

«  la vie continue – pourquoi pas ! » page 105

 

«  c’est pourquoi ce jour est historique : non pas parce que je dois me rendre tout à l’heure à la Gestapo avec S., mais parce que malgré cela, je trouve la vie si belle. » page 105

 

«  c’était cela qui donnait à cette matinée sa valeur historique : non pas de subir les rugissements d’un misérable gestapiste, mais bien avoir pitié de lui au lieu de m’indigner » page 106

 

«  on peut aussi se lier d’amitié avec un hiver, avec une ville ou un pays. » page 110

 

«  il aura pourtant fallu toutes ces « stations », sans doute, pour parvenir à cet entraînement naturel de l’un vers l’autre, à cette intimité confiante, à cette faculté de se chérir et d’être bon l’un pour l’autre. » page 111

 

«  le moindre groupe de deux ou trois arbres a été rebaptisé « bois» et porte un écriteau : « interdit aux juifs ». page 112

 

«  tout l’après-midi j’avais erré au hasard dans un espace infini où nulle frontière n’eût dû m’arrêter et où pourtant je me suis soudain heurtée à une frontière, celle où l’on cesse de supporter l’infini et, de désespoir, on pourrait se livrer à toutes sortes d’excès » page 113

 

«  S. a dit : « il ne faut jamais vouloir aller jusqu’au bout, il faut toujours garder quelque chose pour nourrir l’imagination » page 116

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